Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
des places.

DES SECOURS.

Après avoir exposé dans les chapitres précédens tout ce que j’ai appris, et ce qui m’a semblé de meilleur pour l’attaque des places, Conduite à tenir pour empêcher les secours. il me reste encore à expliquer la conduite que les assiégeans peuvent tenir pour empêcher les secours. Pour à quoi parvenir, il est premièrement nécessaire que les lignes soient bonnes, bien faites, achevées et palissadées s’il est possible, en tout ou en partie, non sur le haut du parapet, comme on les fit Voir le 1er profil, et de la pl. 33.

Palissades.
à Montmédy ; ou dans le fond du fossé comme en d’autres lieux ; les palissades ne valent rien là, ou fort peu de chose ; attendu que la première peut autant servir à l’ennemi qu’à nous, et que la deuxième n’empêche pas que le fossé ne soit rempli en fort peu de temps par la grande quantité de fascines que l’ennemi y jette. Il faut donc la planter le long du bord 2e profil. comme on le fait aux chemins couverts, observant que l’élévation de sa pointe ne doit surpasser celle dudit bord que de quinze à dix-huit pouces au plus, autrement elle pourrait nuire au feu de la ligne ; sinon et encore mieux la planter tout-à-fait hors ladite ligne, à 25 ou 50 pas du fossé, comme 3e profil. auquel elle doit être parallèle, penchée vers le dehors d’environ 45 degrés, enterrée de trois pieds mesurés à plomb, en ayant