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des places.

poudre, les coups ajusteront incomparablement mieux.

Finalement ne se point négliger sur les batteries, comme on fait, mais les faire solidement, avec les soins et précautions proposés à leur chapitre, page 109 ; moyennant quoi on en verra des effets très-différens de ceux de ces derniers temps. C’est sur quoi le général doit étendre ses soins avec application, et ne s’en pas rapporter aux officiers d’artillerie, qui, Sur le relâchement qui infecte le service.
1704.
par un relâchement général qui infecte aujourd’hui tout ce qui a rapport à la guerre, ou par intérêt, ne font rien moins que ce qu’ils devraient faire à cet égard. Cependant il est d’une conséquence infinie que ce mal soit incessamment corrigé, car c’est le bon emploi du canon et des bombes, qui prend les places, et qui abrège les siéges.

Kehl, 13 jours.
Vieux-Bri­sach, 14 jours.
Landau, 28 jours.
1703.
Les trois derniers qu’on a faits, ne prouvent que trop ce que j’avance ici, car le canon a été très-mal servi à ceux de Kehl et de Brisach, et encore plus à celui de Landau, où il a imposé aussi peu à celui de la place qu’au feu de la mousqueterie, d’où s’est ensuivi de grandes pertes, et beaucoup de retardement[1].

  1. Vauban n’ayant pas eu, après le siége de Vieux-Brisach, la conduite de celui de Landau, écrivit sur l’attaque de cette place un avis fort détaillé que l’on ne suivit pas de tout