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attaque

un maréchal de France ; le double de maréchaux-de-camp, et le double de ceux-ci en brigadiers ; c’est-à-dire que s’il y a quatre lieutenans-généraux, il y devrait avoir huit maréchaux-de-camp et seize brigadiers ; j’estime le surplus de ce nombre inutile, et bien plus à charge que nécessaire dans les armées.

DU GÉNÉRAL.

Du général en chef. Il est très-important que le général visite la tranchée, mais de temps en temps seulement et non tous les jours ; parce que ses visites ne pouvant être courtes, elles lui causeraient trop de distraction et de retard pour les autres affaires du siége, non moins de conséquence pour lui que la conduite des tranchées qui peut aller son train (lui absent) comme présent. Il suffit qu’il y vienne de temps en temps peu accompagné, pour s’instruire par lui-même de ce que l’on y fait ; quand cela lui arrive, il doit tout voir et se faire rendre compte sur les lieux de chaque chose en particulier, et donner ses ordres sur toutes, autant qu’il le jugera nécessaire.