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attaque

mineurs furent chassés de leur trou, et l’ennemi obligé de changer d’attaque.

Mouzon, feu allumé au pied de la brèche, 1653. Au siége de Mouzon, les assiégés allumèrent un si grand feu au pied de la brèche, qu’on fut deux jours sans en pouvoir approcher. Cela s’est vu à plusieurs autres places.

Clermont, 1654.

Pl. 32.
À Clermont, on s’y prit d’autre façon ; on attacha trois mineurs presque en même temps, l’un sous la pointe d’une grande demi-lune bâtie sur le penchant de la montagne, qui couvrait l’unique porte de cette place, et dont le revêtement était beau et très-épais, mais sans contre-forts ; c’est pourquoi les faces n’étaient point terrassées, mais seulement les flancs , , d’une épaule à l’autre, soutenus par un deuxième revêtement bâti en portion de cercle.

Les deux autres mines étaient ouvertes à moitié des glacis, les galeries étant poussées plus de 50 pieds au-dessous du chemin couvert, dont nous n’étions ni ne pouvions être les maîtres à cause de la trop grande proximité des bastions, dont le pied ne laissait que deux toises entre lui et le parapet dudit chemin couvert, sans fossé entre-deux. On pénétra plus de trente pieds sous le corps de la place ; et je me souviens que la première de ces mines devait être chargée de 1600 livres de poudre, la deuxième de 6000 livres, et la troisième du côté du bourg, poussée sous la partie