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du maréchal de vauban.

et M. de Vauban le conduisit ; de sorte qu’il prit la place en 30 jours de tranchée ouverte, et n’y perdit que 800 hommes, quoiqu’il s’y fût fait cinq actions de vigueur très-considérables.

Il faut passer par-dessus un grand nombre d’autres exploits, tels que le siége de Charleroy en 1693, la défense de la Basse-Bretagne contre les descentes des ennemis en 1694 et 1695, le siége d’Ath en 1697, et nous hâter de venir à ce qui touche de plus près cette académie. Lorsqu’elle se renouvela, en 1699, elle demanda au Roi M. de Vauban pour être un de ses honoraires, et si la bienséance nous permet de dire qu’une place dans cette compagnie soit la récompense du mérite, après toutes celles qu’il avait reçues du Roi en qualité d’homme de guerre, il fallait qu’il en reçût une d’une société de gens de lettres en qualité de mathématicien. Personne n’avait mieux que lui rappelé du ciel les mathématiques, pour les occuper aux besoins des hommes, et elles avaient pris entre ses mains une utilité aussi glorieuse peut-être que leur plus grande sublimité. De plus, l’académie lui devait une reconnaissance particulière de l’estime qu’il avait toujours eue pour elle ; les avantages solides que le public peut tirer de cet établissement avaient touché l’endroit le plus sensible de son âme.

Comme, après la paix de Riswick1697., il ne fut plus employé qu’à visiter les frontières, à faire le tour