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attaque

plus, parce qu’on ne pourra s’y avancer par détours.

Si elle n’est point avoisinée par quelque pièce de terre qui puisse servir à placer du canon, il n’y aura pas moyen de rien faire.

Mais si la chaussée est de 5, 6 à 7 toises de large, sur 3, 4 à 5 pieds de haut, avec de bons talus des deux côtés ; qu’il y ait quelque pièce de terre attenante, élevée d’un pied et demi, 2 ou 5 pieds au-dessus de la superficie du marais, et que plusieurs autres chaussées pareilles concourent à la même avenue, on pourra s’en servir faute de mieux.

Il faudra d’ailleurs examiner où l’on pourra placer les batteries à ricochet et à bombes, et le faire à droite et à gauche des chaussées tant qu’on le pourra, pour n’en embarrasser la tranchée que le moins qu’il sera possible ; sinon au cas que le terrain soit si ingrat qu’on ne puisse trouver où les mettre, les placer sur les chaussées, en les faisant à redans, comme les figurées et .

Siége de Mons, 1691. Le siège de Mons a été une espèce de composé de tout cela ; car on détourna la Trouille de la place, et tant que le siège dura, on travailla à l’égout des marais qui avoisinent la sortie de cette rivière de la ville, et on marcha toujours par des avenues fort étroites. La planche 28[1] montre

  1. Tours qui flanquent l’enceinte et forment le front d’attaque.