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attaque

Il y aurait encore deux autres explications à faire, qui seraient celles des contre-mines et l’usage Mention du Traité de la défense. des mines dans les démolitions ; mais le premier regardant la défense des places, et l’autre leur démolition, je remets celui-là à un traité que je ferai, peut-être, sur la défense. Pour le second, je m’en remets à la capacité des mineurs du roi, qui ont toute Vauban ne s’occupera pas des démolitions. l’intelligence nécessaire pour les mines où il ne s’agit que de démolir.

Si l’exécution du contenu en ces Mémoires, tant en ce qui regarde l’usage des mines que celui du canon et des bombes, est fidèlement observée et bien conduite, on pourra s’assurer que l’ennemi sera bientôt forcé de battre la chamade, quelque opiniâtre qu’il puisse être.

Les places ne font plus une longue résistance. On ne va plus, à beaucoup près, si loin, et nous ne voyons point de place de ce temps-ci qui se laisse pousser à cette extrémité.

La défense de celles qui sont attaquées de la sorte devient trop dangereuse pour pouvoir durer si long-temps : quand les attaques y sont menées méthodiquement, les assiégés y doivent perdre trois hommes contre les assiégeans deux ; nous avons fait plus d’un siége où cela s’est vu, sans qu’elles fussent menées avec tant d’art qu’il en est ici proposé : la raison en est claire.

La tranchée ne se fait point à découvert dès qu’elle commence à devenir dangereuse ; il ne se fait point de grosses attaques qui exposent un