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des places.

Toutes ces mesures étant bien prises et sagement exécutées, il sera bien difficile que l’ennemi se puisse présenter en grosses troupes au soutien de ces brèches, et encore plus qu’il y puisse tenir, non plus qu’à ses retranchemens.

Maxime constante de Vauban. Pour cela, il ne se faut pas presser ni rien entreprendre étourdiment, mais se conduire selon la disposition où on verra les choses, et toujours par les voies les plus sûres ; car deux ou trois heures de plus ou de moins n’avancent ni ne reculent guère les affaires d’un siége, et coûtent quelquefois bien du monde quand elles sont mal employées et qu’on se presse trop.

Logement sur la brèche. Les choses étant donc rétablies et toutes en état, il y aura deux partis à prendre : celui de se loger de plein saut sur le haut des brèches, poussant de vive force tout ce qui s’y présentera, ou de s’y prendre comme il a été proposé pour les brèches à canon, page 145 de ces Mémoires.

Que si l’entreprise paraît trop dure et hasardeuse, il vaudra mieux rattacher encore une fois le mineur et recommencer à canonner, pour donner toute l’étendue désirable aux brèches, qui est un parti préférable à tous les autres et que l’ennemi ne soutient presque jamais, et cependant gagner toujours terrain.

Fin des mines. Voilà, à mon sens, le chapitre des mines suffisamment expliqué, à l’aide des dessins contenus dans les planches 16, 17, 18 et 19.