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attaque

afin qu’elle puisse porter son feu également ; observant encore de la contenir en cet état par le moyen d’une broche ou cheville de bois, de trois ou quatre pouces de long et de cinq ou six lignes Pl. 16. Fig. 14. de diamètre, dont il la perce de part en part en dedans de la chambre et le plus près qu’il peut des madriers, pour l’arrêter et empêcher qu’on la puisse arracher en la tirant par l’autre bout, ou que la violence du feu de la poudre dans toute la longueur de la saucisse, ne fasse cet effet.

Après cela, on renferme sa suite dans l’augelet qui est conduit jusqu’à l’entrée de la mine, observant de tenir toujours le milieu tant que l’on peut.

La mine une fois chargée de la quantité de poudre qu’on y veut mettre, on travaillera à la boucher, et c’est ce qu’il y a de plus important à faire dans cette conduite, et où il faut que les maîtres mineurs paient de plus d’adresse et de savoir-faire.

Bourrage de la mine. La mine se ferme par des bouts de madriers fort épais, joints l’un à l’autre et bien contrebutés ; on maçonne tout le vide avec de gros moellons et du fumier qui leur sert de mortier, serrant les joints Pl. 17.
Fig. 2, 3, 4.
avec quantité de coins de bois faits exprès et battus à la masse, et on traverse souvent la galerie de madriers bien étrésillonnés, ce qui s’observe dans toute sa longueur : à la portée de la chambre, et au premier retour, on se barre avec encore plus de soin avec des madriers bien contrebandés d’é-