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des places.

dérobe toujours quelques coups de temps en temps, bien que démontés et en grand désordre, parce qu’il y remet de nouvelles pièces avec lesquelles il tire quand il peut, et ne manque guère le logement du mineur.

2o  Au mousquet des tenailles et des flancs hauts et bas, s’il y en a qui soient un peu en état.

3o  Aux pierres, bombes, grenades et feux d’artifices, que l’ennemi tâche de pousser sur lui du haut en bas des parapets.

4o  Aux surprises des sorties dérobées, dont on ne manque pas de le régaler souvent, et par dessus cela, à toutes les ruses et contradictions des contre-mines.

De sorte que la condition d’un mineur en cet état, est extrêmement dangereuse et recherchée de peu de gens ; et ce n’est pas sans raison qu’on dit ce métier être le plus périlleux de la guerre.

Quand cet attachement est favorisé du canon en batterie sur les chemins couverts, c’est tout autre chose, le péril n’en est pas à beaucoup près si grand. On enfonce Manière préférable d’attacher le mineur. un trou de quatre ou cinq pieds de profondeur au pied du mur, où le mineur se loge et se met à couvert en fort peu de temps du canon et du mousquet des flancs, des bombes, grenades et feux d’artifice qui ne peuvent plus lui rien faire peu de temps après son attachement ; il n’a plus que les sorties et les contre-mines à craindre.