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du maréchal de vauban.

Montmédy, en 1657 ; et, comme la Gazette en parla, on apprit dans son pays ce qu’il était devenu ; car, depuis six ans qu’il en était parti, il n’y était point retourné, et n’y avait écrit à personne, et ce fut là la seule manière dont il y donna de ses nouvelles.

M. le maréchal de la Ferté, sous qui il servait alors, et qui l’année précédente lui avait fait présent d’une compagnie dans son régiment, lui en donna encore une dans un autre régiment, pour lui tenir lieu de pension, et lui prédit hautement que si la guerre pouvoit l’épargner, il parviendrait aux premières dignités.

En 1658, il conduisit en chef les attaques des siéges de Gravelines, d’Ypres et d’Oudenarde. M. le cardinal Mazarin, qui n’accordait pas les gratifications sans sujet, lui en donna une assez honnête, et l’accompagna de louanges, qui, selon le caractère de M. de Vauban, le payèrent beaucoup mieux.

Il nous suffit d’avoir représenté avec quelque détail ces premiers commencemens, plus remarquables que le reste dans une vie illustre, quand la vertu, dénuée de tout secours étranger, a eu besoin de se faire jour à elle-même. Désormais M. de Vauban est connu, et son histoire devient une partie de l’histoire de France.

Après la paix des Pyrénées7 novembre 1659, il fut occupé, ou à démolir des places, ou à en construire. Il avait