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fait promptement, en y employant trois ou quatre rangées de gabions posés l’un sur l’autre en retraite d’un pied et demi l’un de l’autre, pour servir de relais et d’autant de banquettes.

4o  Arraser le dessus de chaque rang de gabions après qu’ils seront remplis de fascines et de terre, jusqu’à ce que de cette élévation on puisse plonger à l’aise dans le chemin couvert ; après quoi border le sommet de ces cavaliers de sacs à terre, y faisant les créneaux nécessaires, et observant d’élever aussi les traverses à pareille hauteur et même Achèvement des cavaliers de tranchée.un peu plus. Tout cela bien poussé peut être fini au grand jour, et en état d’y faire monter des grenadiers qui, plongeant de près dans ledit chemin couvert, en chasseront infailliblement l’ennemi, aidés qu’ils seront des bombes et batteries à ricochet ; et étant instruits des endroits où il faudra tirer, ils ne manqueront pas de bien tourmenter l’ennemi dans ses défenses, et dans les parties du chemin couvert un peu éloignées des pointes plus avancées.

L’ennemi, en abandonnant, ne manquera pas de mettre le feu à ses mines, s’il y en a, ce qui fera le signal de sa retraite. S’il le fait, il y faudra faire passer des travailleurs qui se logeront dans le trou qu’elles auront fait, et à même temps occuper les deux côtés de l’angle, en se logeant le long de la palissade, et s’y couvrant en toute diligence.

Pour cet effet, il faudra avoir ménagé des