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distinguées par un V à la fin, étaient dans le manuscrit ; toutes les autres sont plutôt des sommaires que nous avons ajoutés pour aider à faire des recherches dans l’ouvrage. Nous avons mis aussi au bas des pages quelques notes, dont une est tirée du Mémoire de 1669 pour servir d’instruction dans la conduite des siéges, et la plupart des autres de l’Avis de 1703 sur les attaques de Landau[1].

Les planches 2, 4, 12, 13, 14, 15, 21, 23, 25, 27 et

  1. Nous plaçons ici une note sur les grenades à cuiller, dont Vauban parle à la page 143 ; nous la devons à M. le général Bardin, auteur d’un Dictionnaire d’art militaire, ouvrage important, encore inédit.

    « Grenade à cuiller ; sorte de grenades qui différaient de la grenade à main, et par le poids et par la manière d’être lancées.

    « Vauban en parle ; mais les écrivains français qui étaient ses contemporains n’en disent rien, parce que cette mode était surtout espagnole.

    « On se servait de grenades à cuiller pour la défense d’un rempart, d’une brèche, ou quand il fallait s’opposer au passage du fossé.

    « Des enfans perdus ou des grenadiers se plaçaient sur deux rangs ; le premier rang était pourvu d’un instrument de bois de la longueur d’une pelle ordinaire, et de la forme d’une cuiller à pot ; chaque enfant perdu plaçait horizontalement cette cuiller sur son épaule droite, et en tenait le manche à deux mains ; les grenadiers du second rang logeaient la grenade dans le cuilleron de l’instrument, et y mettaient le feu ; les grenadiers tenant la cuiller, la faisaient basculer et lançaient paraboliquement le projectile.

    « Cette méthode avait plusieurs avantages ; ainsi, au lieu de produire des feux de tirailleurs, elle produisait des salves.

    « Si le premier rang était aperçu de l’ennemi, le second rang n’en était pas vu, et même tous les grenadiers pouvaient rester masqués par un épaulement ; il suffisait que le chef ou l’officier de fortune qui les commandait, regardât par-dessus le parapet à quel instant il était à propos d’agir ; alors, il donnait ordre au second rang de placer la grenade, et lui faisait le commandement : allumez l’ampoulette ; à un