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pées de rivières qui empêchent l’emplacement des batteries ; et celles enfin où les glacis élevés par leur situation, sont si roides, qu’on ne peut plonger le Des cas où l’on est obli­gé d’attaquer le chemin couvert de vive force. chemin couvert par les logemens élevés en cavaliers, qu’on peut faire à mi-glacis. Où celà se rencontrera, il se pourra qu’on sera obligé d’attaquer le chemin couvert de vive force ; en ce cas, il faudra approcher la troisième ligne à la portée de la grenade, comme il a été dit, sinon en faire une quatrième, afin de n’avoir pas de longues marches à faire pour joindre l’ennemi, Cas d’une quatrième parallèle.et toujours la faire large et spacieuse, afin qu’on s’y puisse manier aisément, et qu’elle puisse contenir beaucoup de monde et une grande quantité de matériaux sur ses revers.

Cette ligne achevée, on y fera entrer le gros de la garde, ou les gens commandés ; et la réserve dans la deuxième ligne, la première demeurant vide et ne servant plus que de couvert au petit parc, à l’hôpital de la tranchée qu’on fait avancer jusque-là, et aux fascines de provision que la cavalerie décharge dans les commencemens le long de ses bords ; et quand il s’agit d’un renfort extraordinaire de la garde ou de travailleurs (ce qui n’arrive que quand on veut attaquer le chemin couvert, ou quelqu’autre pièce considérable des dehors), on les y peut mettre en attendant qu’on les emploie.

Au surplus, si le travail de la première et de la seconde nuit de tranchée peut se poser à découvert,