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des places.

dant pousser ce qu’on pourra en avant, en croisant toujours les capitales, dont il faut avoir soin de marquer les prolongemens à mesure qu’on s’avancera vers la ville, et les piqueter à chaque fois qu’on les croise, afin de les rendre toujours plus remarquables.

Elle doit être achevée sur toute sa lon­gueur à la fin de la troisiè­me nuit.La place d’armes entreprise sur toute sa longueur, doit être achevée dans toute la perfection qu’on pourra lui donner à la fin de la troisième garde ; parce qu’elle doit être la demeure fixe des bataillons, jusqu’à ce que la deuxième soit faite.

Outre la première place d’armes, que je considère comme l’ouvrage de la deuxième et de la troisième nuit, quoique commencée dès la première, je suppose que les deux tranchées auront marché encore en avant considérablement, mais non jusqu’à la deuxième place d’armes : il ne serait pas prudent de se tant avancer.

Les travailleurs de jour de cette garde doivent être fournis en nombre égal à ceux de la nuit, et le travail de jour commencer par la tête, comme celui de nuit par la queue.

Tout le monde doit contribuer à presser et perfectionner le travail de jour tant que l’on peut ; après quoi, et quand il est en état, il faut faire avancer les premiers bataillons dans la place d’armes, et ne mettre que des détachemens dans les ouvrages de la tête, avec ordre de ne point tenir ferme : si l’ennemi vient à eux.