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xxvI

Droit de tous les peuples contre une nation malfaisante :
« Si donc il était quelque part une Nation inquiète et malfaisante, toujours prête à nuire aux autres, à les traverser, à leur susciter des troubles domestiques ; il n’est pas douteux que toutes ne fussent en droit de se joindre pour la réprimer, pour la châtier et même pour la mettre à jamais hors d’état de nuire. » (Livre II, chapitre 4, § 53.)


Des peuples qui font la guerre sans raison et sans motif apparent :
« Les peuples toujours prêts à prendre les armes, dès qu’ils espèrent y trouver quelque avantage, sont des injustes, des ravisseurs ; mais ceux qui semblent se nourrir des fureurs de la Guerre, qui la portent de tous côtés, sans raisons ni prétextes, et même sans autre motif que leur férocité, sont des Monstres indignes du nom d’homme. Ils doivent être regardés comme les Ennemis du Genre-humain, de même que, dans la Société Civile, les Assassins et les Incendiaires de profession ne sont pas seulement coupables envers les victimes particulières de leur brigandage, mais encore envers l’État dont ils sont déclarés ennemis. Toutes les Nations sont en droit de se réunir, pour châtier, et même pour exterminer ces peuples féroces. Tels étaient divers Peuples Germains dont parle Tacite. » (Livre III, chapitre III, § 34.)


Doctrine incomplète : Vattel ne parle que d’un droit des Nations contre les infracteurs des droits des gens, les Nations malfaisantes, les peuples toujours prêts à prendre les armes dès qu’ils espèrent y trouver quelque avantage. Il faudrait, ici, parler d’un devoir.