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si, pour s’unir à lui, elle n’est poussée que par le désir : dans n’importe lequel des cas ci-dessus, elle ne lui demandera qu’une petite somme d’argent, et d’une manière amicale.

Si une courtisane a l’intention d’abandonner un amant en titre et d’en prendre un autre ; ou si elle a des raisons de croire que son amant va la quitter bientôt et retourner à ses femmes ; ou qu’il a dissipé tout son argent et se retrouve sans le sou, et que son tuteur, ou son maître, de son frère va venir le reprendre ; ou que son amant est sur le point de perdre sa position ; ou enfin, qu’il est d’humeur volage : dans tous ]es cas elle devra essayer de tirer de lui le plus tôt possible autant l’arpent qu’elle pourra.

D’un autre côté, si la courtisane pense que son amant est sur le point de recevoir de beaux présents ; ou d’obtenir une charge auprès du Roi ; ou d’hériter d’une fortune ; ou qu’il a, tout près d’arriver, un navire chargé de marchandises ; ou qu’il possède de grands stocks de blé et d’autres denrées ; ou que, si elle fait quelque chose pour lui, ce ne sera pas peine perdue ; ou bien, qu’il est toujours fidèle à sa parole : alors elle prendra conseil de son bien-être à venir, et vivra avec lui comme une femme mariée.

Il y a aussi, sur ce sujet, des versets dont voici le texte :