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témoigner leur reconnoissance par des paroles ; mais je leur laisse la liberté de la partager avec moi dans leur cœur ». Le Marquis embrassa le centenaire ; chez qui la nature fit un dernier effort pour arracher une larme.

Ce fut à ce vieillard, & toute sa famille, que Monsieur de Montillant avoit donné des vêtemens distingués. La journée se passa en divertissemens : malgré la quantité de femmes qui ornoient la fête, Valincourt ne fut cependant occupé que de moi.

Il étoit tard lorsque je me retirai ; le Comte offrit de m’accompagner, je refusai, il insista, je ne souffrirai pas que vous fassiez trois lieues dans l’obscurité, me dit-il ; il ajouta tant d’autres raisons, qu’il me força d’y consentir. Il ordonna à sa voiture de le suivre.