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bards et Bretons, des Protecteurs qui les ont reçus dans le sein de leurs États. En Espagne, Abdurraman ; en Lombardie, Alboinus et Autharis ; en Angleterre, Alfred-le-Grand, ont accordé à ce Peuple patient et religieux le droit de Cité. Mais lorsque ces phénomènes eurent cessé d’éclairer d’un foible rayon de lumière les ténèbres qui les environnoient, le barbarisme des temps a prévalu, et les persécutions ont recommencé. Si l’intolérance est l’enfant de l’ignorance, peut-elle exister dans un siècle comme le nôtre ? Et si les préjugés, qui si long-temps ont ajouté aux misères humaines, ont cédé à la voix de l’Assemblée Nationale, que ne peut entreprendre cette auguste Assemblée en faveur du Peuple Juif ? N’a-t-elle pas déjà rapproché des hommes qui étoient, il n’y a pas quinze mois, distans les uns des autres à plus de mille lieues, par le régime féodal ? Ceux qui ont le pouvoir de rapprocher le Cultivateur du puissant Propriétaire des fiefs, l’humble Pasteur d’un Village du superbe Prince de l’Église, ont sans doute aussi le pouvoir de rendre aux Juifs les droits que la Nature a accordés à tous ses enfans, et que la Religion approuve, en nous recommandant la charité universelle.

Qu’est-ce que cette maxime de l’Évangile :