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meo, Ser Bernardo Pisanello, le drapier Piero, le mercier Gemma, et enfin le médecin Manente da San-Giovanni.

La société donna, à diverses époques, de nombreuses fêtes. Pour que le souvenir ne s’en perde pas tout à fait, j’en passerai quelques-unes en revue.

La première fut ordonnée par Giuliano Bugiardini, et eut pour théâtre une salle de l’Aia, où nous avons dit ailleurs que furent jetées en bronze les portes du temple de San-Giovanni.

Le président enjoignit à chacun de ses confrères d’arriver au lieu du rendez-vous revêtu d’un costume de fantaisie. Ceux qui auraient adopté le même déguisement devaient être frappés d’une amende.

À l’heure dite parurent les costumes les plus magnifiques et les plus bizarres que l’on puisse imaginer.

Lorsque le souper fut servi, les premières places furent attribuées aux convives qui étaient vêtus en princes, les riches et les gentilshommes vinrent à la suite, et le bas de la table fut occupé par les pauvres. Inutile de dire quels divertissements et quels jeux succédèrent au repas ; il est facile de se les figurer.

À un autre festin ordonné par le Bugiardini et par Giovan-Francesco Rustici, tous les convives se présentèrent habillés, ceux-ci en maçons, ceux-là en manœuvres.

Les membres de la majeure remplissaient le rôle de maçons et avaient à la ceinture le marteau et la