Filippo Lippi, son disciple, quantité de bas-reliefs, de modèles et de dessins, et entre autres une Léda, une Europe, un Neptune, un Vulcain et un Homme nu à cheval, d’une rare beauté, lequel est actuellement dans le cabinet de Don Silvano Razzi.
Rustici fit encore une statue de bronze, haute de deux brasses, représentant l’une des Grâces qui, d’une main, se presse le sein. On ne sait ce qu’est devenue cette figure.
En outre, Giovan-Francesco modela en terre une multitude de chevaux qu’il donna à divers de ses amis, car il était généreux autant que la plupart des hommes sont avares.
L’honorable gentilhomme Dionigi da Diaceto, qui lui dirigea ses affaires comme Niccolò Buoni, lui doit également bon nombre de bas-reliefs.
Personne n’eut jamais un caractère plus enjoué et à la fois plus excentrique que Giovan-Francesco.
Sa passion pour les animaux était poussée à un degré dont personne non plus n’approcha jamais. Il avait apprivoisé un porc-épic qui se tenait sous la table comme un chien, mais qui, parfois, lardait les jambes des convives de façon à les forcer de les rejeter précipitamment en arrière. Il nourrissait un aigle et un corbeau qui disait certaines phrases avec tant de netteté, que l’on croyait entendre parler un homme. Dans une chambre murée, il avait des serpents et des couleuvres dont il s’amusait à observer les jeux, principalement pendant l’été.
La nécromancie lui offrait aussi des distractions, et il s’en servait quelquefois pour causer d’étranges