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bronze, haute d’une palme environ, représentant Mercure, nu, porté sur un globe, et prêt à s’envoler. Entre les mains de ce Mercure, Rustici disposa. adroitement une espèce de roue, formée de quatre lames de métal, que fait tourner l’eau qui jaillit de la bouche de la statue.

Vers cette époque, Giovan-Francesco, par l’ordre du même cardinal, exécuta en terre, d’après le David de Donato, une copie destinée à être jetée en bronze et à remplacer l’original que l’on avait enlevé de la première cour du palais. Malheureusement, il apporta à ce travail une lenteur qui fut cause que son modèle ne fut point utilisé et se perdit. À l’endroit où était le David de Donato, fut mis l’Orphée en marbre du Bandinelli.

Dans un grand médaillon circulaire en bas-relief et en bronze, lequel fut envoyé au roi d’Espagne, Rustici représenta, avec l’aide du peintre Raffaello Bello et de Niccolò Soggi, une Annonciation d’une telle beauté, que l’on ne peut rien voir de mieux. Il sculpta ensuite, pour la salle des Consuls de la confrérie de Por-Santa-Maria, un autre médaillon en marbre renfermant la Vierge, accompagnée de l’Enfant Jésus et du petit saint Jean.

Les consuls de l’art des marchands, ayant fait ôter les vieilles figures de marbre qui étaient au-dessus des trois portes du temple de San-Giovanni, demandèrent au Rustici, pour orner la porte située vis-à-vis de la maison canoniale, trois statues de bronze hautes de quatre brasses, semblables pour le sujet à l’ancien groupe qui s’y trouvait jadis,