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querelle qui eut lieu à Naples, devant l’empereur, entre le duc Alexandre et les bannis florentins. La devise était une palme. Les armes étaient celles d’Espagne.

De l’autre côté de l’enceinte, on voyait l’heureuse naissance du duc Cosme. La devise était un phénix. Les armes étaient celles de la ville de Florence, c’est-à-dire un lis rouge.

Le tableau suivant contenait l’élection du duc Cosme. La devise était le caducée de Florence. Les armes étaient celles du gouverneur de la forteresse. Cette composition fut dessinée par Francesco Salviati ; mais, forcé de quitter Florence, il laissa le soin de la terminer à Carlo Portelli da Loro, qui s’acquitta de cette tâche avec une rare habileté(4).

Le troisième tableau représentait les trois téméraires orateurs Campaniens expulsés du sénat romain, comme le raconte Tite-Live dans le vingt-sixième livre de son Histoire. Ce sujet faisait allusion aux trois cardinaux qui avaient vainement tenté d’enlever le gouvernement de Florence au duc Cosme. La devise était un cheval ailé. Les armes étaient celles des Salviati et des Médicis.

Dans le quatrième tableau, Antonio di Donnino avait peint la prise de Monte-Murlo. Dans le lointain on apercevait une escarmouche de cavalerie, d’une rare beauté ; ce morceau fut jugé meilleur que les ouvrages de certains maîtres bien plus renommés qu’Antonio(5). La devise était un hibou égyptien au-dessus de la tête de Pyrrhus. Les armes étaient celles des Sforza et des Médicis.