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les moines noirs de Fabbaye de Florence, une Assomption de la Vierge en présence des apôtres. D’autres personnages, des sujets et des ornements variés, entourent ce tableau.

Comme le duc Cosme se plaît, non-seulement à édifier des palais, des villes, des forteresses, des ports, des galeries, des places, des fontaines, et toutes sortes de monuments aussi utiles que magnifiques, mais encore à reconstruire et à restaurer, à l’imitation du grand roi Salomon, les temples et les saintes églises de Dieu, il m’a dernièrement chargé de refaire, sur un plan entièrement nouveau et d’une grande richesse. Je chœur de Santa-Maria-Novella, derrière le maître-autel. Pour compléter dignement cette œuvre de rénovation, il m’ordonna ensuite d’établir entre les colonnes des nefs latérales, en guise de chapelles, des autels accompagnés de somptueux encadrements en pierre, sculptés d’après mes dessins et propres à recevoir chacun un tableau de sept brasses de hauteur sur cinq de largeur. Dans l’un de ces encadrements, je peignis, pour Alessandro Strozzi, évêque de Volterra, un Crucifix, selon la vision de saint Anselme, c’est-à-dire avec les sept vertus, sans lesquelles on ne peut arriver à Jésus-Christ[1]. Dans un autre encadrement, je représentai, de mon mieux, une Résurrection du Christ, pour Maestro Andrea Pasquali, médecin de Son Excellence[2].

  1. Ce tableau a disparu. On ne sait le qu’il est devenu.
  2. Le musée du Louvre possède quinze dessins et deux tableaux de Vasari. L’un des tableaux représente la Salutation évangélique, et l’autre la Passion de Jésus-Christ.