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pino et du signor Paolo Vitelli, je peignis à Florence un Couronnement de la Vierge, que je lui envoyai à Città-di-Castello, où elle le plaça dans l’église de San-Francesco.

Pour l’église de la villa ducale de Poggio-a-Caiano, je représentai un Christ mort étendu sur les genoux de la Vierge, et contemplé par saint Cosme et saint Damien, tandis qu’un ange montre en pleurant les mystères de la Passion.

Presque à la meme époque, j’ornai la chapelle de mes amis Matteo et Simone Botti, dans l’église del Carminé de Florence, d’un tableau où l’on voit Jésus crucifié, la Vierge, saint Jean et la Madeleine.

J’exécutai ensuite, pour Jacopo Capponi, deux grands tableaux destinés à être transportés en France, renfermant, l’un le Printemps, et l’autre l’Automne ; puis un troisième tableau contenant Dieu le Père sur un nuage, au-dessus du Christ mort, soutenu par deux Anges.

Vers le meme temps, j’envoyai aux religieuses de Santa-Maria-Novella d’Arezzo une Annonciation de la Vierge, accompagnée de deux saints, et aux religieuses de Luco di Mngello, de l’ordre des Camaldules, un tableau contenant le Sauveur crucifié, la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine.

Luca Torrigiani, mon mîimeami, m’ayant manifesté le désir d’avoir quelque ouvrage de ma main, je lui fis une Vénus nue, environnée des trois Grâces, dont l’une lui arrange sa coiffure, tandis que l’autre lui tient un miroir et que la troisième lui verse de l’eau dans un vase. J’exécutai ce tableau avec tout