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Au fond de la scène, deux torches allumées jetaient, à travers un immense globe de cristal rempli d’eau distillée, une si éclatante lumière, que l’on croyait voir un soleil véritable. Grâce à un mécanisme ingénieux, ce soleil entouré de rayons d’or se levait au commencement de la comédie, puis montait peu à peu, et enfin descendait, et disparaissait précisément à l’instant où la pièce se terminait.

Antonio Landi, gentilhomme florentin, était l’auteur de la comédie : les intermèdes et la musique avaient été composés par le jeune Giovan-Dattista Strozzi. Mais comme il existe des relations détaillées de cette fête dont les principaux ordonnateurs furent Giovan-Battista Strozzi, le Tribolo et Aristotile, je me bornerai à dire quelques mots sur les peintures qui contribuèrent à accroître la splendeur de ce spectacle.

Les parois latérales de l’enceinte réservée aux spectateurs étaient divisées en six compartiments peints, hauts de huit brasses et larges de cinq.

Chacun de ces tableaux était placé au milieu de quatre médaillons circulaires qui lui servaient de bordure et renfermaient des inscriptions latines et des devises.

Au-dessus de chaque tableau étaient les armes de l’une des illustres familles alliées par la parenté avec la maison de Médicis.

Dans le premier tableau, du côté du levant, et près de la scène, Francesco Ubertini, surnommé le Bacchiacca, avait représenté le magnifique Cosme de Médicis revenant d’exil. Deux colombes sur un