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peint pour Messer Bindo Altoviti, à Sant’-Apostolo ; mais je le traitai différemment. Ce tableau fut placé dans la chapelle de Messer Biagio, à San-Piero-Cigoli, de Lucques.

Je lis ensuite, pour la cathédrale de Pise, un ta-bleau de même dimension, c’est-à-dire de sept brasses de hauteur et de quatre de largeur, renfermant le Vierge, saint Jérôme, saint Luc, sainte Cécile, sainte Marthe, saint Augustin, et saint Guide, ermite. À peine l’avais-je achevé, que l’intendant de la cathédrale m’en commanda un autre, où je représentai, entre les larrons crucifiés, le Christ mort, au pied de la croix, soutenu par la Vierge, et entouré des Maries, de Nicodème, et de tous les saints titulaires des chapelles de la cathédrale.

L’an î544, je retournai à Rome. Outre plusieurs tableaux qu’il est inutile de mentionner, j’y peignis une Vénus, d’après un dessin de Michel-Ange, pour Messer Bindo Altoviti, qui m’avait ramené chez lui. Je fis ensuite une Déposition de croix pour une chapelle que Galeotto da Girone, marchand florentin, possédait dans l’église de Sant’-Agostino, de Rome. Afin de pouvoir m’occuper à mon aise de ce tableau et de divers ouvrages que m’avait confiés Tiberio Crispo, gouverneur du château de Sant’-Agnolo, je m’étais retiré dans le palais bâti non loin de Sant’-Onofrio par révêque Adimari ; mais une indisposition occasionnée par l’excès du travail me força de regagner Florence. J’y terminai quelques tableaux, et un, entre autres, où l’on voyait Dante, Pétrarque, Guido Cavalcanti, Boccaccio, Cino de