pas de même pour le magnifique arc de triomphe qu’il construisit vis-à-vis de l’abbaye, et qu’il orna de peintures en compagnie de Francesco Granacci, lorsque le pape Léon X entra à Florence.
Aristotile se distingua aussi en aidant le Franciabigio et Ridolfo Ghirlandaio à exécuter les décorations nécessitées par les noces du duc Laurent de Médicis.
Il fit ensuite à l’huile plusieurs Madones et maintes copies. Parmi ces dernières, nous citerons celle qui appartient aujourd’hui à Filippo dell’Antella, et qui représente la Vierge laissée par Raphaël dans l’église del Popolo. Les héritiers de Messer Octavien de Médicis possèdent une seconde reproduction du même sujet, et de plus une copie du portrait de Laurent de Médicis, peinte également d’après Raphaël par Aristotile.
Notre artiste mena à fin quantité d’autres tableaux qui furent envoyés en Angleterre ; mais, ayant reconnu qu’il ne possédait ni la faculté d’inventer, ni un talent éminent de dessinateur, il résolut de se consacrer tout entier à l’architecture et à la perspective, et de faire des décorations de théâtre toutes les fois qu’il en trouverait l’occasion.
L’évêque de Troia ayant repris les constructions de son palais dans la via San-Gallo, Aristotile eut la direction de ce travail, et conduisit l’édifice au point où on le voit maintenant.
Sur ces entrefaites, il se lia étroitement avec Andrea del Sarto, son voisin, qui lui enseigna beaucoup de choses.