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GIORGIO VASARI,

PEINTRE ET ARCHITECTE ARÉTIN.


Avant de clore ce livre où j’ai passé en revue les travaux d’autrui avec tout le soin et toute la loyauté imaginables, je veux parler des ouvrages que Dieu, dans sa bonté, m’a permis de produire. Ils sont loin assurément d’étre aussi parfaits que je l’aurais désiré ; mais si on les regarde d’un œil impartial, on verra que je les ai exécutés avec une conscience et un amour qui les rendent dignes, si non d’éloges, au moins d’indulgence. Comme ils sont exposés aux regards du public auxquels je ne puis les soustraire, j’ai pensé que plutôt que de laisser à un autre la tâche de les décrire, je devais dévoiler mobmême mes imperfections, que je connais mieux que personne. Je suis certain d’ailleurs, je le dis de nouveau, que si on ne les trouve point parfaits, on y découvrira au moins un ardent désir de bien faire, une grande et infatigable application, et un vif amour de l’art. Enfin l’aveu sincère de mes défauts m’en fera peut-être pardonner une partie.

Dans la biographie de Luca Signorelli, mon parent, dans celle de Francesco Salviati et en maints