Un neveu de Giuliano et d’Antonio da San-Gallo,
nommé Bastiano, fut placé, pour apprendre la peinture, auprès du vieux Pietro de Pérouse, à l’époque
où ce maître exécutait le tableau du maître-autel
des Servîtes, à Florence.
Bientôt après, Bastiano, ayant vu dans le palais Médicis le célèbre carton de Michel-Ange, en fut si émerveillé, qu’il ne voulut plus retourner chez Pietro, dont le style, comparé à celui du Buonarroti, lui parut sec, mesquin et pernicieux à imiter.
De tous les jeunes gens que rassemblait alors le carton de Michel-Ange, Ridolfo Ghirlandaio était le plus habile. Bastiano contracta avec cet artiste une étroite amitié, dont il profita pour s’initier aux procédés de la peinture. En même temps il s’exercait à dessiner le fameux carton, et il le reproduisit en entier, ce que n’avait jamais tenté aucun de ceux qui l’avaient étudié. Grâce à l’énorme application que Bastiano apporta à ce travail, il arriva à être en état d’expliquer les raisons des mouve-