vention, la correction du dessin et l’harmonie du coloris. L’un de ces tableaux orne l’église de Santo-Apostolo de Florence et renferme la Nativité du Christ ; l’autre, qui est aussi beau que s’il eût été l’œuvre d’un maître vieilli sous le harnais, est dans l’église de San-Piero-Maggiore, et représente la Vierge visitant sainte Élisabeth. Ce sujet ne saurait être traité avec plus de goût et de bonheur ; les têtes, les draperies, les attitudes des personnages, les accessoires d’architecture et les moindres détails ont une élégance et une grâce inexprimables. Maso fit aussi, en qualité d’académicien, à l’occasion des obsèques de Michel-Ange et des noces de la reine Jeanne, plusieurs tableaux d’une beauté remarquable.
Bien que Michele et Carlo da Loro soient académiciens, je ne parlerai point d’eux ici ; car je leur ai déjà consacré une suffisante attention dans la biographie de Ridolfo Ghirlandaio et en divers endroits de ce livre.
Le Ghirlandaio compte plusieurs élèves parmi nos académiciens, tels qu’Andrea del Minga, Girolamo di Francesco Crocifissaio, et Mirabello de Salincorno dont les tableaux à l’huile, les fresques et les portraits présagent le plus bel avenir. Francesco et Mirabello ont exécuté de compagnie, il y a quelques années, des fresques estimables dans l’église des Capucins, hors de Florence. Mirabello a peint une foule de portraits que l’on trouve chez les gentilshommes de Florence et entre autres celui de l’illustrissime prince qu’il a reproduit plus d’une fois. Le