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sèques de Michel-Ange, et de l’entrée de la sérénissime reine Jeanne à Florence.

Cristofano dell’ Altissimo a d’abord été élève du Pontormo, puis du Bronzino. Après avoir fait, dans sa jeunesse, maints tableaux à l’huile et quelques portraits, il fut envoyé à Como, par le seigneur duc Cosme, pour copier, dans le précieux musée de monsignor Giovio, une foule de portraits de personnages illustres. Cristofano s’est consacré tout entier à l’accomplissement de cette tâche. Les portraits de papes, d’empereurs, de rois, de princes, de capitaines, de littérateurs, et, en un mot, d’hommes célèbres de tout genre dont il a enrichi la galerie du duc, sont aujourd’hui au nombre de plus de deux cent quatre-vingts. Le Giovio et le duc ont véritablement rendu un éminent service en formant ces collections ; car maintenant, non-seulement les princes, mais encore les particuliers peuvent orner leurs appartements des images des grands hommes qui leur sont chers, soit à cause de leur patrie ou de leur famille, soit à tout autre titre. Cristofano s’est presque exclusivement renfermé dans cette spécialité, qui suffit largement à lui procurer honneur et profit.

Le Bronzino compte aussi, parmi ses élèves, Stefano Pieri et Lorenzo dello Sciorina qui, par les travaux qu’ils ont exécutés pour les obsèques de Michel-Ange et les noces de Son Altesse, ont bien mérité d’être académiciens.

Battista Naldini, dont nous avons déjà parlé ailleurs, a appartenu à l’école du Pontormo et à celle