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cherché à imiter les nus de Michel-Ange. Sur la paroi que l’on rencontre à gauche, en marchant vers l’autel on voit le Christ enfant discutant dans le temple avec les docteurs. L’attitude du Christ montre qu’il répond à une question. Ses paroles sont attentivement écoutées par les docteurs et par d’autres personnages, parmi lesquels Alessandro introduisit les portraits de plusieurs de ses amis. Sur l’autre paroi il représenta avec talent Jésus chassant les vendeurs du temple. Au-dessus de ces deux fresques sont divers sujets empruntés à l’histoire de la Vierge. Les figures de la voûte ne sont pas très-grandes, mais infiniment gracieuses. Les édifices et les paysages qu’Alessandro a joints à ces compositions révèlent son application et son amour de l’art. En face du tableau de l’autel, Allori représenta la seconde vision d’Ezéchiel. Il choisit le moment où le prophète aperçoit une multitude d’ossements qui se couvrent de chair et de muscles. Ce sujet lui permit de montrer combien il s’attachait à étudier l’anatomie du corps humain. Ce vaste travail et les ouvrages qu’il exécuta lors des noces de Son Altesse ont fait concevoir de lui de hautes espérances, qu’ont encore fortifiées différentes productions moins importantes, et, entre autres, un charmant petit tableau dans le genre de la miniature, qu’il a terminé dernièrement pour don François, prince de Florence.

Le jeune Giovanmaria Butteri, autre élève du Bronzino, a aussi déployé beaucoup d’habileté dans les tableaux dont il fut chargé à l’occasion des ob-