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de Benedetto de Pescia, élève de Jules Romain.

Agnolo représenta ensuite, par l’ordre du duc Cosme, le nain Morgante nu et en pied, sous deux aspects différents, c’est-à-dire de face sur l’un des côtés du tableau et de dos sur l’autre côté. Cette figure, à membres monstrueux, est merveilleusement peinte. Bronzino fit également le portrait de Ser Carlo Gherardi de Pistoia, son ami d’enfance, qui lui doit en outre une Madone d’un relief extraordinaire et une superbe Judith mettant dans une corbeille la tête d’Holopherne. Ce dernier tableau est accompagné d’un couvercle sur lequel on voit la Prudence se regardant dans un miroir.

Lorsque le duc fut parvenu à l’âge de quarante ans, Bronzino exécuta le portrait de Son Excellence et celui de la duchesse, qui tous deux ne pouvaient être plus ressemblants.

Giovambattista Cavalcanti, ayant construit à Santo-Spirito de Florence, en marbres précieux amenés d’outre-mer à grands frais, une chapelle où il déposa les restes mortels de son père Tommaso, y fit sculpter, par Fra Giovan’-Agnolo Montorsoli, le buste de son père, et peindre par le Bronzino l’Apparition du Christ à Marie-Madeleine. Au fond de cette composition on aperçoit les deux autres Maries, Toutes ces figures sont étudiées avec un soin incroyable.

Jacopo Pontormo ayant laissé inachevée la chapelle de San-Lorenzo, Bronzino fut chargé par le duc de la conduire à fin. Il termina d’abord une foule de figures nues qui manquaient au premier