toscanes et ombriennes après le commencement du XIIIe siècle.
Le même événement, selon nous, exerça en Flandre une action salutaire sur l’art et prépara son essor. Byzance seule, malgré sa lamentable décadence, conservait alors une technique satisfaisante. L’art y servait en cent manières aux besoins les plus délicats de la vie. Avec le luxe des Grecs, leur goût pour les beaux-arts et leurs principes durent s’introduire dans les pays du nord. Tout le monde sait que les Flamands n’ont pas seulement coopéré activement au siége de Constantinople, mais encore que leur chef, le comte Baudouin de Flandre, y fut couronné empereur, et que sa famille s’y maintint sur le trône jusqu’en 1261. On sait de plus que les successeurs de ce Baudouin ont entretenu des rapports constants avec leurs parents de Flandre, et que Baudouin II retourna même dans sa patrie après avoir été expulsé par Michel Paléologue. Or, à quelle époque les modèles constantinopolitains auraient-ils pu être transportés plus facilement dans les villes flamandes, et de là dans celles des autres provinces néerlandaises de la Basse-Allemagne, que pendant tout le temps où la Flandre eut des relations directes et animées avec la ville où ses comtes étaient empereurs ? En outre, ne peut-on pas admettre aussi que la technique, qui distinguait les Néo-Grecs de toutes les autres nations, fut importée en Flandre par des artistes flamands qui étaient allés faire leur apprentissage à Constantinople, ou par des peintres grecs envoyas par les empereurs à leurs cousins de