dont les ouvrages sont renommés : Guillaume Palidam, frère de Henri ; Jean de Sart, de Nimègue ; Simon, de Delft ; et Gios Jason, d’Amsterdam.
Lambert Suavius, de Liège, habile architecte, a gravé au burin, et a été suivi par George Robin, d’Ypres, par Dirick Volckaert, de Harlem ; par Philippe Galle, de la même ville ; par Lucas, de Leyde, et par divers maîtres qui sont allés étudier en Italie les chefs-d’œuvre antiques.
Mais de tous les Flamands que j’ai nommés, aucun n’est supérieur à Lambert Lombard, de Liège (26), homme très-versé dans les lettres, peintre judicieux, savant architecte, et ce qui n’est pas son moindre titre, maître de Franc-Flore et de Wilhelm Key. C’est à l’érudit Messire Dominique Lampsonius, de Liège, aujourd’hui secrétaire de monseigneur l’évêque-prince de Liège, que je dois quelques renseignements sur Lambert Lombard et sur plusieurs autres artistes. Il m’a même envoyé la biographie de Lambert, écrite en latin, et plusieurs fois il m’a salué au nom de divers maîtres de son pays. Je conserve une de ses lettres, datée du 30 octobre 1564, qui est ainsi conçue : « Voilà quatre ans que j’ai le désir de vous remercier de deux grands services que vous m’avez rendus. Cet exorde d’un homme qui ne vous a jamais approché vous paraîtra étrange, sans doute ; et ce serait avec raison si je ne vous connaissais pas ; mais je vous connais depuis que ma bonne étoile, ou pour mieux dire, depuis que Dieu a fait tomber entre mes mains vos excellentes biographies des peintres, des