terdam, sa patrie, un tableau muni de volets, qui a coûté deux mille écus, et qui représente la Vierge et différents saints (20).
On compte encore au nombre des bons peintres Lambert, d’Amsterdam (21), qui habita Venise pendant plusieurs années, et qui saisit très-bien la manière italienne. Ce Lambert est le père de notre académicien Frédéric que nous retrouverons ailleurs.
Pierre Breughel est pareillement considéré comme un excellent maître, ainsi que le Hollandais Lambrecht van Oort, d’Amersfoort (22).
Enfin, Gilles Mostaert, frère du peintre François, est un habile architecte (23), et le jeune Pierre Porbus a déjà prouvé qu’il excellerait un jour dans l’art de la peinture (24).
Parmi les meilleurs miniaturistes flamands on range Marin, de Zirizec ; Guerard Horebout, de Gand ; Simon Benic, de Bruges, et Guérard (25). Quelques femmes se sont aussi illustrées dans la miniature. On cite particulièrement Suzanne, sœur de Guerard Horebout. Elle fut appelée en Angleterre par le roi Henri VIII, qui la garda à son service tant qu’elle vécut. On cite encore Clara Skeysers, de Gand, qui, dit-on, mourut vierge à l’âge de quatre-vingts ans ; Anna, fille de maître Segher, médecin ; et Levina, fille de maître Simon Benic, de Bruges. Levina alla, comme Suzanne Horebout, en Angleterre, où son talent la fit marier noblement par le roi Henri, et lui valut les bonnes grâces de la reine Marie et de la reine Élisabeth. Catherine, fille de maître Jean d’Emsen, se ren-