Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/377

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Wilhelm Rey imita fidèlement la nature, et se distingua en outre par le bon goût de ses inventions et la suavité de son coloris. S’il ne brille pas par autant de facilité, de fierté et de vigueur, que son condisciple Franc-Flore, il n’est pas moins, et à bon droit, regardé comme un maître excellent (15).

L’importateur de la manière italienne en Flandre, Michel Coxcie, que nous avons mentionné plus haut, s’est rendu célèbre par la gravité de ses compositions et la physionomie sévère et virile de ses personnages. Messire Dominique Lampsonius dit, en parlant de Franc-Flore, de Wilhelm Rey et de Michel Coxcie, que l’on peut les comparer à trois musiciens dont chacun exécute avec perfection, sa partie, dans un beau trio.

Antoine Moor, d’Utrecht, en Hollande, peintre de Sa Majesté Catholique, est aussi tenu en haute estime. Ses ouvrages, assure-t-on, luttent de vérité avec la nature, et trompent les yeux les mieux exercés. Lampsonius m’écrit que Moor a peint un merveilleux tableau qui représente un Christ ressuscité, accompagné de deux Anges, de saint Pierre et de saint Paul (16).

Martin de Vos s’est également fait remarquer par la beauté de ses inventions et de son coloris, et par la correction de son dessin (17).

En première ligne des paysagistes on met Jacques Grimmer (18), Hans Bol (19), et plusieurs autres vaillants peintres d’Anvers, sur lesquels je n’ai pu me procurer de renseignements.

Pierre Aertsen dit Pierre-le-Long, a laissé à Ams-