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tion, et il y serait sans aucun doute parvenu, si, comme nous l’avons dit, il n’eût point obéi à un goût particulier. Quoi qu’il en soit, ses ouvrages ne méritent que des éloges.

Il y a de lui, dans l’église del Popolo, un Christ mort, et dans la chapelle de San-Dionigi, à San-Luigi, un saint Denis avec plusieurs sujets tirés de la vie de ce bienheureux. Mais les chefs-d’œuvre de Jacopo sont, sans contredit, les deux fresques et la Déposition de croix qu’il a laissées dans l’oratoire de la Misericordia des Florentins.

Jacopo a fait à Rome plusieurs tableaux et quantité de beaux portraits nus et costumés qui luttent de vérité avec la nature. Il a peint, en buste, une foule de dames et de princesses qui ont été à Rome, et entre autres la signora Livia Colonna, femme d’une naissance illustre, d’une vertu sans tâche et d’une beauté incomparable. Je pourrais mentionner bon nombre d’autres artistes italiens, mais je les passe sous silence ; ceux-ci, parce que la vieillesse les a réduits à l’inaction ; ceux-là, parce que, étant à la fleur de l’âge, leurs travaux les recommanderont mieux que ne sauraient le faire mes écrits. Cependant j’appellerai l’attention sur Adone Doni, d’Assise, que j’ai déjà cité dans la biographie de Cristofano Gherardi, et dont les tableaux se rencontrent à Pérouse, dans toute l’Ombrie, et principalement à Foligno. Ses meilleures productions sont à Santa-Maria-degli-Angeli, d’Assise, dans la petite chapelle oû mourut saint François. Il y peignit à l’huile et sur muraille différents épisodes de la vie