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cardinal, frère de ce duc, lui en fit élever un autre dans une charmante exposition à peu de distance de la ville.

Si aucun architecte, en étendant à ce point sa réputation, ne multiplia autant les productions de son génie, il faut dire que réciproquement les horineurs dont il fut comblé semblèrent égaler la célébrité de son talent et la diversité de ses mérites. Créé chevalier par le roi de Portugal, il reçut encore de nouvelles distinctions à la cour du roi d’Espagne, qui l’employa à plus d’une sorte de projets pour l’Escurial. À Pérouse, il fut admis avec applaudissement de ses concitoyens dans le collège noble de la Mercanzia. Envoyé avec une mission spéciale auprès du pape Paul V, il en fut reçu avec une distinction particulière. Ce fut probablement pendant ce nouveau séjour à Rome, que le cardinal Odoardo Farnese obtint de lui le dessin d’un frontispice pour l’église de Jésus ; mais le projet fut trouvé trop dispendieux.

De retour à Pérouse et toujours sollicité d’accepter les plus grandes entreprises, Galeazzo sentait qu’une grande réputation peut devenir un pénible fardeau. Effectivement, son poids augmente de plus en plus à mesure que les forces diminuent. C’est ce qu’éprouvait cet artiste jusqu’alors infatigable. La force de son esprit survivant à celle du corps, il n’eùt pas trouvé de repos si la mort ne fût venue mettre un terme à ses longs travaux.

Il mourut le dernier jour de décembre 1572. On lui fit de magnifiques funérailles à l’église de San--