tendre par des quartiers nouveaux, se trouva forcée de se renouveler sur le meme sol, et pour ainsi dire de se métamorphoser. C’est ce qu’elle obtint par une sorte de concours de toutes les volontés, par l’appel qu’elle adressa aux talents des artistes les plus distingués, et surtout par le génie d’un homme qui sembla être né tout exprès pour cette grande entreprise. Cet homme fut Galeazzo Alessi.
Il étudia d’abord l’architecture à Pérouse, sa patrie, dans l’atelier de Giovan-Battista Caporali, qui, selon l’usage d’alors, était à la fois peintre et architecte. Bientôt l’élève fut en état d’aider et de remplacer son maître, et meme de diriger en chef quelques-unes de ses constructions.
Mais il y avait, chez Alessi, un certain pressentiment de sa destinée future qui lui faisait regarder comme trop bornées pour ses progrès et pour son ambition l’école de Caporali et la ville de Pérouse. Il se rendit à Rome, où il se lia d’une étroite amitié avec Michel-Ange, qu’il adopta pour maître. Le cardinal Parisani, ayant eu occasion d’apprécier son mérite, l’emmena avec lui à Pérouse pour achever la construction de la forteresse de cette ville, commencée par San-Gallo.
Alessi s’acquitta, avec autant de zèle que de succès, d’une aussi importante mission, et dans le même temps éleva, pour plusieurs de ses concitoyens, de fort beaux palais, qui font encore aujourd’hui la décoration principale de Pérouse.
La renommée de ces ouvrages répandit dans toute l’Italie le nom de Galeazzo Alessi, précisément à