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de têtes de monstres qui sortent du bassin, et qui donnent l’eau chaude. Trois degrés conduisent au bassin, autour duquel est un espace suffisant pour que deux personnes s’y promènent aisément de front. La muraille circulaire est divisée en huit compartiments. Dans quatre de ces compartiments sont des niches dont chacune contient un vaisseau rond, un peu élevé au-dessus du sol, et dans lequel un homme peut se baigner. L’eau chaude et l’eau froide jaillissent des cornes d’un mascaron, et retombent au besoin dans sa bouche. Le cinquième compartiment est percé d’une porte, et les trois autres sont occupés par des fenêtres et des sièges. Les huit compartiments sont séparés par des Termes servant de support à l’entablement de la voûte. Du point central de cette voûte descend une sphère céleste, peinte sur une immense boule de cristal, qui renferme un globe terrestre d’oû s’échappe une ravissante lumière, quand on se baigne de nuit. Pour être bref, je me tais sur les agréments qu’offrent l’anti-salle, la garde-robe et le petit cabinet de bains ; me bornant à dire que toutes ces pièces, couvertes de stucs et de peintures, ne déparent point ce magnifique ouvrage.

À Milan on a construit ou commencé, d’après les dessins de Galeazzo, le palais du signor Tommaso Marini, duc de Terra-Nuova ; la façade de l’église de San-Celso ; la salle de l’auditorio del Cambio ; l’église de San-Vittore, et plusieurs autres édifices.

Dans les pays où Galeazzo ne put se transporter en personne, tant en Italie qu’à l’étranger, il envoya