il n’abandonna pas le ciseau : il sculpta un des seize piédestaux de la chapelle de saint Jean-Baptiste, et il s’en tira si bien qu’on lui confia le soin d’exécuter les quinze autres. Il fit ensuite, pour la confrérie de San-Giovanni, deux anges de marbre, et pour l’évêque de Servega, deux portraits en marbre et un Moïse plus grand que nature, lequel fut placé dans l’église de San-Lorenzo. Puis il orna d’une Cérès en marbre la porte de la maison d’Ansaldo Grimaldi, et d’une statue de sainte Catherine la porte de la ville, connue sous le nom della Cazzuola. À peu de temps de là, il envoya en Flandre, au grand-écuyer de l’empereur Charles-Quint, une autre Cérès, grande comme nature, les trois Grâces et quatre enfants en marbre.
Après avoir achevé ces travaux auxquels il employa six années, Guglielmo se rendit, l’année 1537, à Rome, où il fut vivement recommandé par son oncle à Fra Sebastiano del Piombo, afin que ce peintre le présentât à Michel-Ange. Par son assiduité et son ardeur, Guglielmo gagna l’amitié du Buonarroti, qui le chargea d’abord de restaurer des antiques dans le palais Farnèse. Le talent avec lequel Guglielmo s’acquitta de cette tâche fut cause que le Buonarroti le fit entrer au service du pape. Notre artiste avait, du reste, déjà donné des preuves de son mérite en exécutant, pour l’évêque Sulisse, un tombeau enrichi de bas-reliefs, pour la plupart en bronze et où l’on remarquait les Vertus cardinales. Guglielmo fit également la statue de l’évêque Sulisse qui alla ensuite à Salamanque, en Espagne.