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la perfection. Dernièrement, Mario Capocaccia, d’Ancône, a modelé en stuc colorié de superbes portraits, parmi lesquels je citerai celui du pape Pie V que j’ai vu, et celui du cardinal Alessandrino. Je mentionnerai encore de magnifiques portraits exécutés dans le même genre, par les fils du peintre Pulidoro, de Pérouse.

Retournons à Milan. J’eus occasion d’y revoir, il y a un an, les productions du sculpteur Gobbo ; mais, au milieu de tous ces ouvrages, je ne trouvai de remarquable qu’un Adam, une Ève, une Judith, une sainte Hélène, qui sont autour de la cathédrale, et les statues de Ludovic le More et de sa femme Béatrix, qui devaient être placées sur un tombeau dont l’auteur est Giovan-Iacomo dalla Porta, sculpteur et architecte de la cathédrale de Milan. Dans sa jeunesse, Giovan-Iacomo conduisit à fin de nombreux travaux sous la direction du Gobbo. À la Chartreuse de Pavie, il a laissé plusieurs beaux morceaux parmi lesquels on distingue ceux qui se trouvent sur le tombeau du comte di Virtù, et ceux qui embellissent la façade de l’église.

Giovan-Iacomo enseigna son art à un de ses neveux nommé Guglielmo, qui, vers l’année 1530, copia à Milan, avec application et à son grand profit, les chefs-d’œuvre du Vinci. Guglielmo suivit son oncle à Gênes, quand celui-ci fut appelé dans cette ville, l’an 1531, pour y construire la chapelle qui renferme les cendres de saint Jean-Baptiste. Guglielmo entra alors dans l’atelier de Perino del Vaga pour étudier le dessin. Néanmoins