nous mener jusqu’à la mort du Sansovino, après laquelle elle a été composée, et de renfermer une foule de particularités et de faits nouveaux ; mais, d’un autre côté, on n’y rencontre pas, sur les nombreux élèves du Sansovino, les notices qui se trouvent dans l’édition des Giunti.
Forcés de choisir entre les deux versions, nous avons nécessairement adopté celle qui offrait les renseignements les plus complets et les plus exacts sur le Sansovino. Puis, afin que personne ne pût songer à nous accuser d’avoir mutilé le livre de notre auteur, nous avons pensé que l’espace qui nous était accordé pour commenter la vie de l’illustre Vénitien devait être cédé aux lignes consacrées à ses disciples par Vasari. Nous sommes convaincus, du reste, que nos lecteurs nous suppléeront aisément. Après avoir lu la biographie que notre historien a tracée avec un soin tout particulier, il leur sera facile de se rendre compte de l’éclat que jeta sur l’école vénitienne, et de l’énorme et heureuse influence que dut exercer sur l’art en général, un homme aussi puissamment organisé que l’était le Sansovino.
Maintenant donc nous allons laisser parler Vasari.
« Le Sansovino, dit-il, a eu de nombreux disciples, parmi lesquels il compte à Florence Niccolò, dit le Tribolo, et le Solosmeo de Settignano. Ce dernier acheva, à l’exception des grandes figures, le tombeau de marbre où est renfermée, à Monte-Casino, la dépouille mortelle de Pierre de Médicis qui se noya dans le Carigliano.