sur lequel était étendu un cadavre couvert d’une armure de fer rouillée. Du flanc de ce cadavre sortait un enfant nu et doré, pour représenter la résurrection de l’âge d’or et la fin du siècle de fer dont le monde était redevable à la nouvelle exaltation de Léon X au pontificat. La tige sèche de laurier, dont les feuilles reverdissaient, exprimait la même idée, bien que plusieurs personnes prétendissent qu’elle faisait allusion à Laurent de Médicis, duc d’Urbin. Je dois dire que l’enfant que l’on avait doré mourut bientôt après des suites de cette opération qu’il avait endurée pour gagner dix écus.
La canzone de cette mascarade fut composée par Jacopo Nardi. Sa première stance était ainsi conçue :
E i varj stati e secoli dispone,
D’ogni bene è cagione :
E il mal, quanto permette, al mondo dura :
Onde, questa figura
Contemplando, si vede
Come con certo piede
L’un secol dopo l’altro al mondo viene,
E muta il bene in male e’l male in bene.
Le Pontormo acquit en cette occasion plus d’honneur peut-être qu’aucun jeune homme de son âge : aussi eut-il sa part dans les travaux que l’on exécuta à Florence pour recevoir le pape Léon X. Baccio da Montelupo ayant construit en bois un arc de triomphe à l’entrée de la via del Palagio, Jacopo couvrit ce monument de superbes peintures qu’une déplorable négligence laissa périr, à l’exception d’une seule qui représente Pallas accordant un