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ses formes formelles, qu’il démontre que l’étymologie du dessin vient de ces mots : Signe de Dieu ; qu’il prouve que la philosophie et le raisonnement philosophique sont un dessin métaphorique similitudinaire.

Une vie si bien remplie par le travail et le succès ne lui suffit pas. Il aspire à être le régénérateur de l’art, et il institue, sur de nouvelles bases, la célèbre académie de 1595. Le peuple artiste enivré l’en déclare à l’unanimité président, et le ramène chez lui en triomphe. Il fut remplacé dans sa présidence par Laureti, auquel succéda, dit Lanzi, cette série d’artistes habiles qui se prolonge jusqu’à nous. Ce jour-là fut le dernier jour pour la grande peinture en Italie, et Federigo en fut le héros. Voilà tout ce qu’on peut sérieusement dire de lui comme peintre. Pour revenir à Taddeo, il n’est ni à mépriser ni à condamner, il est plutôt à plaindre. Quant à Federigo, il pourrait faire pleurer, s’il ne faisait pas tant rire.

NOTES.

(1) Jacopone de Faenza devint habile en copiant les tableaux de Raphaël. Il fleurit dans la Romagne et l’on veut qu’il ait contribué à répandre le goût de Raphaël dans cette partie de l’Italie. Ses ouvrages sont décrits par le Baldinucci, Dec. III, sec. IV, c. 241.

(2) Daniello de Parme, autrement appelé Daniello de Por, mourut en 1566.

(3) Voyez les biographies de Vincenzio de San-Gimignano, de