des dessins de la chapelle de la cathédrale. Il fit à la plume et en clair-obscur différents sujets de la vie de la Vierge, que conserve aujourd’hui son frère Federigo. Mais, soit que le duc n’eût point une résolution bien fixe, soit que Taddeo lui parût trop jeune, toujours est-il que ce dernier resta deux ans sans peindre autre chose qu’un cabinet à Pesaro, un écusson sur la façade du palais et le portrait de Son Excellence, grand comme nature. Enfin, lorsque le duc alla recevoir à Rome, des mains du pape Jules III, le bâton de général de la sainte Église, il ordonna à Taddeo de peindre la chapelle, et commanda que l’on fournît à notre artiste tout ce dont il aurait besoin ; mais ses agents laissèrent Taddeo manquer de tout, si bien qu’après avoir perdu deux années à Urbin, il regagna Rome, où il s’excusa adroitement auprès du duc sans blâmer personne, et en lui promettant de se mettre à l’œuvre en temps utile.
L’an 1551, Stefano Veltroni de Monte-Sansovino, ayant été chargé par le pape et par Vasari de diriger les arabesques de la Vigna, qui avait appartenu au cardinal Poggio, hors de la porte del Popolo, confia à Taddeo le soin d’y représenter l’Occasion arrêtant la Fortune, et voulant lui couper les cheveux avec des ciseaux. Taddeo déploya dans cette composition beaucoup de talent.
Taddeo aida ensuite Prospero Fontana à exécuter une foule de peintures dans le palais neuf dont Vasari avait dessiné la cour et la fontaine, que continuèrent le Vignola et l’Ammannato, et que con-