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permit de peindre la salle qui précède la chapelle du palais ducal. Francesco commença par dessiner divers sujets empruntés à la vie de Camille, puis il s’occupa de les distribuer convenablement dans les espaces de forme diverse qu’il avait à décorer. Le manque de symétrie des portes et des fenêtres rendait cette opération très difficile. La porte d’entrée partageait l’une des parois en deux grands compartiments, tandis que la paroi située en face était percée de trois fenêtres, et présentait quatre compartiments, dont chacun n’avait guère que trois brasses de largeur. À droite de la porte d’entrée, trois compartiments, séparés par deux fenêtres, occupaient la troisième paroi, tandis que celle qui se trouvait vis-à-vis était percée d’une porte en marbre conduisant à la chapelle, et d’une fenêtre garnie d’une grille de bronze. Cette dernière paroi n’offrait au pinceau qu’un seul champ d’une vaste étendue. Elle est ornée de pilastres corinthiens, d’une architrave enrichie de festons, de fleurs et de fruits, et sur lequel est assis un enfant tenant les armes des Médicis et celles de la maison de Tolède. Sur cette paroi, Francesco peignit Camille châtiant le maître d’école qui avait voulu lui livrer traîtreusement les enfants des principaux habitants de la ville de Falisque ; et ensuite Camille mettant en fuite les Gaulois, et incendiant leurs tentes. À côté de ces deux sujets, Francesco figura l’Occasion saisissant la Fortune aux cheveux, et plusieurs devises de Son Excellence, accompagnées d’ornements d’une élégance merveilleuse. Sur la