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préciés. Après avoir visité les antiquités de Vérone, et examiné les ouvrages laissés par Jules Romain à Mantoue, il prit la route de Romagne et arriva à Rome l’an 1541

À peine se fut-il reposé des fatigues du voyage, qu’il fit le portrait de Messer Giovanni Gaddi, et celui de Messer Annibal Caro, ses intimes amis, puis un superbe tableau pour la chapelle des Clercs de la chambre du pape. Il fut ensuite chargé de peindre à fresque une chapelle de l’église des Allemands, par un marchand de cette nation. Sur la voûte, il représenta la Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres ; au milieu de l’une des parois, la Résurrection du Christ, et dans deux niches latérales, saint Étienne et saint Georges. Plus bas, il figura la Charité, près de saint Jean, donnant l’aumône à un pauvre, et à côté saint Albert, placé entre la Logique et la Prudence. Enfin, au-dessus de l’autel, il exécuta à fresque le Christ mort avec les Maries.

Vers cette époque, Francesco donna à la femme de l’orfévre florentin Pietro di Marcone, son compère, un magnifique dessin destiné à être reproduit sur un de ces plats dans lesquels on sert à manger aux nouvelles accouchées. Ce dessin renferme les diverses phases de la vie de l’homme, encadrées dans des festons appropriés à chaque âge. Entre le Soleil et la Lune, qui se détachent entre deux fonds oblongs, on voit Isais, ville d’Égypte (13), implorant la sagesse devant le temple de Minerve, pour montrer que l’on devait avant tout souhaiter la sagesse aux nouveau-nés. Piero di Marcone conserve avec